AUTHOR: Mircea PETRESCU-DÂMBOVIŢA
SEVERAL ISSUES CONCERNING THE RELATIONSHIPS BETWEEN CUCUTENI CIVILISATION AND THE NEO-ENEOLITHIC CIVILISATION OF SOUTH-EASTERN EUROPE
Danubius, II-III, Galaţi, 1969, pp. 11-20.
Abstract
In this article the author deals with several issues concerning the relationships between Cucuteni Civilisation and the Neo-Eneolithic Civilisation of South-Eastern Europe.
Considering the numerous archaeological researches carried out in the area where this civilisation had spread, we can state that currently we have a better understanding of its evolution and lifestyle of its proponents.
However, for an even more accurate image, it would be necessary to study the relationship with other civilisations from neighbouring regions.
Regarding this matter, the author brings into discussion the relationships between Petreşti and Dimini civilisations. Concerning the origin, the ways of penetration, the chronology and even the significance of Dimini civilisation, several hypotheses have been issued. We have justly noticed that, in spite of the similarities displayed by the range of decorative motifs of the band ceramics of the Danube area and those of Dimini civilisation, there are differences between the groups of ceramics belonging to these two civilisations which we must take into account when trying to explain the genesis of Dimini civilisation.
Apart from the migratory hypothesis concerning the origin of the Dimini group, there has been issued another, closer to reality, hypothesis, according to which Dimini civilisation would represent some local development, having been subject to foreign influences. Beyond any doubt, there was no Dimini migration north of lower Danube because, as Vl. Dumitrescu and other archaeologists emphasise, Dimini civilisation is prior to Petreşti civilisation.
Consequently, we must consider the evolution towards Dimini civilisation not within migration, but under the cultural impulses of Asia Minor.
In a more ancient stage, which corresponds to Sesklo civilisation, we tried to explain the apparition of painted ceramics due to Anatolian influences, as it presents similarities, in terms of shapes and ornamental motifs, with the ceramics of Hacilar, Anatolia.
This type of ceramics also spread to northerner civilisations: Starceva-Criş-Kremikovici. According to certain Romanian archaeologists, this type of painted ceramics must have been transmitted, through Turdaş civilisation, to Petreşti civilisation and then to Cucuteni civilisation. Along the same lines, the genesis process of Ariuşd-Cucuteni painted ceramics took place in the narrow areas of South-Eastern Transylvania, South-Western Moldavia and, probably, North-Eastern Wallachia. Consequently, the painted ceramics pertaining to Cucuteni civilisation draws its origins from the painted ceramics of continental Greece and anterior Asia. In order to confirm this thesis, still unaccepted by some Romanian archaeologists, wider research should be carried out in Transylvania, as well as minute stratigraphic remarks and a thorough analysis of painted ceramics in order to better state the evolution of painted ceramics from Starcevo-Criş stage to “Lumea Nouă” (New World) one and afterwards to Petreşti stage. It would also be necessary to study the relationships between Cucuteni civilisation and Gumelniţa, Hamangia and Karanovo V and VI civilisations of the Bankan-Danube area, considering not only the ceramics, but also habitation type, copper objects and plastics. Finally, another profit resulting from these comparisons would concern the absolute chronology of Cucuteni civilisation, by its synchronisation with the Eneolithic civilisations of the Balkans, which, in their turn, could be dated by analogy with Anatolia. From this perspective, the author estimates that the absolute chronology dates of Cucuteni civilisation, obtained by method C14, cannot be accepted, as they are much too high.
QUELQUES PROBLÈMES CONCERNANT LES RELATIONS DE LA CIVILISATION DE CUCUTENI AVEC LES CIVILISATIONS NÉO-ENÉOLITIQUES DU SUD-EST DE L’EUROPE
Résumé
Dans cet article l’auteur s’occupe de quelques problèmes concernant les relations de la civilisation de Cucuteni avec les civilisations néoenéolithiques de l’Europe de Sud-Est.
En considérant les nombreuses recherches archéologiques entreprises dans l’aire de la diffusion de cette civilisation on peut affirmer qu’actuellement on connaît mieux son évolution ainsi que la manière de vivre et de penser des porteurs de cette civilisation.
Cependent, pour une connaissance encore plus exacte, il serait nécessaire d’étudier aussi les relations avec d’autres civilisations, des régions avoisinantes.
Quant à ce problème, l’auteur met en discussion les liaisons de la civilisation de Petreşti avec la civilisation de Dimini. En ce qui concerne l’origine, les voies de pénétration, la chronologie et même la signification de la civilisation de Dimini, on a émis différentes hypothèses. A juste raison on a observé que, malgré les ressemblances que présente la gamme des motifs décoratifs de la bande-céramique de l’espace danubien avec celle de la civilisation de Dimini, il existe quand même des différences entre les groupes céramiques de ces deux civilisations, dont il faut tenir compte quand on essaie d’expliquer la genèse de la civilisation de Dimini.
En dehors de l’hypothèse migratoire concernant l’origine du groupe de Dimini, on a émis aussi l’hypothèse plus proche de la réalité, selon laquelle la civilisation de Dimini représenterait une évolution locale ayant subie des influences étrangères. Sans doute, il ne s’agit pas d’une migration Dimini du Nord du Danube inférieur, puisque ainsi que Vl. Dumitrescu et d’autres archéologues l’ont mis en évidence, la civilisation de Dimini est antérieure à la civilisation de Petreşti.
On doit donc envisager l’évolution vers la civilisation de Dimini non dans la migration, mais dans les impulsions culturelles de l’Asie Mineure.
Dans une étape plus ancienne, qui correspond à la civilisation de Sesklo, par les influences anatoliennes, on a tenté d’expliquer l’apparition de la céramique peinte, qui présente des affinités quant aux formes et aux motifs ornamentaux, avec la céramique de Haçilar, en Anatolie.
Ce type de céramique a été répandu aussi dans les civilisations situées plus au Nord: Starčevo-Criş-Kremikovici. Selon l’opinion de certains archéologues roumains, ce type de céramique peinte aurait été transmis, par l’intermède de la civilisation de Turdaş, à la civilisation de Petreşti et ensuite à la civilisation de Cucuteni. Suivant leur avis, le processus de la genèse de la céramique peinte de type Ariuşd-Cucuteni aurait eu lieu dans un espace restreint du Sud-Est de la Transylvanie, du Sud-Ouest de la Moldavie et probablement du Nord-Est de la Valachie. Par conséquent, la céramique peinte de la civilisation de Cucuteni tire ses origines de la céramique peinte de la Grèce continentale et de l’Asie antérieure. Pour la confirmation de cette thèse qui n’est pas acceptée par tous les archéologues roumaine, il serait nécessaire d’effectuer de plus amples fouilles en Transylvanie et de procéder à de minutieuses observations stratigraphiques et à une analyse approfondie de la céramique peinte pour mieux préciser l’évolution de la céramique peinte de l’étape de la phase Starčevo-Criş à celle du type „Lumea Nouă” et ensuite à l’étape Petreşti proprement dite. Cependant, il serait nécessaire d’approfondir aussi par des études spéciales les relations de la civilisation de Cucuteni avec les civilisation de Gumelniţa, de Hamangia et de Karanovo V et VI de l’espace balkano-danubien, en tenant compte non seulement de la céramique, mais aussi du type d’habitation, des objets en cuivre et de la plastique. Enfin, un autre profit résultant de ces comparaisons concernera la chronologie absolue de la civilisation de Cucuteni, par sa synchronisation avec les civilisations enéolithiques des Balkans, qui, à leur tour, peuvent être datées par leurs analogies d’Anatolie. A ce point de vue, l’auteur estime que les dates de la chronologie absolue de la civilisation de Cucuteni, obtenues par la méthode C14, ne peuvent être acceptées, étant trop élevées.