AUTHOR: Ion T. DRAGOMIR

A CUCUTENIAN SUPPORT-VESSEL: “THE ROUND FROM BEREŞTI”

Danubius, XVI, Galaţi, 1996, pp. 119-132.

UN VAS-SUPORT CUCUTENIAN: „HORA DE LA BEREŞTI“

UN VASE-SUPPORT CUCUTENIEN: „LA RONDE DE BEREŞTI“

Résumé

L’article discute sur une poterie de la catégorie vase-support, ayant une fonction religieuse, trouvée dans les décombres de l’habitation néolithique cucuténienne de Bereşti. Cette pièce anthropomorphe se compose d’une ronde de cariatides qui explique le nom de „La Ronde de Bereşti“ que nous lui avons donnée. Modelé dans une pâte d’un rouge brique, le vase a pu être entièrement reconstruit: il présente la forme d’un compotier peu creux mais largement évasé sur un pied cylindrique, dont il dépasse de beaucoup la circonférence. Le pied du vase se compose de quatre silhouettes féminines disposées en ronde, épaule contre épaule et jambe contre jambe, les hanches et les fesses pas trop accentuées. Les vides séparant entre elles ces figurines sont de forme ovale mais avec l’extrémité supérieure en angle, de manière à suggérer les mains réunies pour la ronde. L’ensemble mesure 0,180 m. de haut avec 0,205 m. de diamètre pour le pied.
Par ses valences documentaires et scientifiques, la pièce de Bereşti – Dealul Bulgarului, avec ses quatre silhouettes féminines disposées en ronde, se classerait la troisième entre les exemplaires reconstitués. Les premières deux places reviennent à l’exemplaire de Frumuşica, dont les six silhouettes féminines debout sont délimitées par deux rangées d’ovales ajoutés et étagés, et à la pièce de Drăguşeni avec ses huit ovales ajoutés. Les scènes de danse représentées avec des cariatides disposées en croix pourraient avoir des contingences avec certains symboles cosmologiques d’origine orientale. On peut présumer des liaisons avec l’idée des quatre saisons, même avec celle de l’omniprésence de la Grande Déesse.
Les représentations féminines de nature cosmologique reproduites sont disposées en croix, soit au moyen des rosettes, suggérant des rites en fonction des divisions de l’espace et du temps, sont un élément universel des conceptions et pratiques magiques et religieuses, qu’il s’agisse de religions plus évoluées ou de simples pratiques de culte archaïques.
Les cariatides cruciformes, les bras enlacés pour la ronde des notre vase-support suggèrent une danse rituelle. Probablement, la ronde était utilisée dans des cérémoniaux des pratiques magiques-religieuses dans lesquelles la danse rituelle tenait une place importante. Les documents archéologiques témoignant en ce sens sont relativement abondants et appartiennent surtout au faciès culturel Stoicani-Aldeni, ainsi qu’aux cultures Gumelniţa et Cucuteni. Le vase peut être daté dans le cinquième millénaire av. J. Ch.

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