AUTHOR: Ion T. DRAGOMIR

ARCHAEOLOGICAL TESTIMONIES REGARDING THE BRONZE AGE IN THE SOUTHERN PART OF MOLDAVIA

Danubius, XVI, Galaţi, 1996, pp. 221-230.

TÉMOIGNAGES ARCHÉOLOGIQUES CONCERNANT L’ÂGE DU BRONZE DANS LA RÉGION DU SUD DE LA MOLDAVIE

Résumé

Pour mieux comprendre et définir la terme de «bronze» au «âge de bronze», tant discuté par les spécialités, on considère qu’il est absolument nécessaire d’accorder priorité aux témoignages archéologiques, qui, par définition, portent non-altérée l’empreinte de la matérialité des anciennes cultures, par rapport à une multitude de théories et d’hypothèses abstraites, parfois manquant de fondement.
Ayant comme principal élément les fouilles archéologiques, les recherches de surface et les découvertes occasionelles, l’auteur fait une présentation exhaustive des monuments archéologiques caractéristiques à l’âge de bronze sur le territoire du départament de Galaţi, de la région du sud de la Moldavie, en les décrivant par cultures, à travers les trois étapes de cette époque. En tout cas, l’âge du bronze commence avec les transformations structurales, sociales, économiques et ethniques, résultées à la suite de la dissolution des grandes cultures énéolithiques du territoire de notre pays. Il a résulté une nouvelle ethnie, par le mélange de la population autochtone avec les populations migratoires, venues de l’Est, Nord, et Sud, et qui ont envahi l’espace carpato-danubien-pontique. Cette réalité d’essence ethno-historique sera représentée génétiquement par la contribution des deux grandes cultures contemporaines de synthèse locale, Noua et Coslogeni, cultures très bien cristallisées et documentées de point de vue archéologique. L’aire de diffusion de la culture Noua comprend le territoire de la Moldavie et le Plateau de Transylvanie, et la culture Coslogeni se développe dans le S-E du Champ roumain et Dobrogea.
Les limites archéologiques des cultures Noua et Coslogeni, représentées par des habitats pauvres saisonniers d’éleveurs de bétail et agriculteurs, appartenant aux tribus autochtones thraces, de l’espace carpato-danubien-pontique, sont fixées à la fin de l’âge du bronze et au début de la première époque de fer (Hallstatt), c’est-à-dire à la fin du XIVe siècle et du XII-e siècle a.n.è. À la fin de l’âge du bronze sont mentionnées des groupes de population thrace — missi ou moesi et les phrygines alliés aux Troyens dans la grande conflagration rendue par l’Iliade, du XIII-e siècle a.n.è. Par conséquent, les monuments archéologiques de l’âge du bronze de la région du Sud de la Moldavie, la plupart d’entre eux étudiés dernièrement, représentent un témoignage inestimable sur la connaissance de l’origine des thraces du Nord du Danube.

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