AUTHOR: Ghenuţă COMAN
SOME ARCHAEOLOGICAL TESTIMONIES REGARDING CHRISTIANITY IN MOLDAVIA, DURING THE VI-TH – XII-TH CENTURIES
Danubius, V, Galaţi, 1971, pp. 75-100.
TÉMOIGNAGES, ARCHÉOLOGIQUES SUR LE CHRISTIANISME EN MOLDAVIE DU VI-E AU XII-E SIÈCLE
Résumé
Dans cette étude l’auteur présente quelques témoignages archéologiques du VI-e au XII-e siècle ayant signification de culte chrétien. Les symboles du culte chrétien se présentent sous divers aspects et sous forme de matériels comme ci-dessous:
1. a. le signe de la croix incisé sur des pots: Murgeni — Ilişoaia (fig. 2/1 et 4/1), Horga-école (fig. 2/2); b. pour le deuxième aspect, quant à la croix du fonds des pots, on pense que cela est une décoration qui, manque pas de signification, particulier ment pour les croix simples: Dodeşti (fig. 4/4, 5), Fălciu (fig. 4/2, 3).
2. L’ornement cruciforme à signification chrétienne est attesté sur divers objets en métal ou en os (boucles, anneaux, appliques, etc.), à côté d’autres symboles chrétiens comme pigeons, poissons, branches de palmier et d’olivier, les lettres alpha et oméga, etc. Comme exemple, on donne l’anneau de bronze de Fedeşti — Suletea (fig. 6/1), l’anneau toujours en bronze de Bârlâleşti — Sturza (fig. 6/3).
3. Aux symboles chrétiens on ajoute les imprimeries pour les petites croix aux parures à décor cruciforme (Traian — Bacău, fig. 5).
4. Les petites croix sont une preuve plus convaincante du culte pratiqué par la population autochtone. Découvertes a Hlincea — Iaşi (fig. 673), Adjud (fig. 6/4).
5. Dans la catégorie des autres objets de culte chrétien il y a la découverte d’une applique à Costeşti — Iaşi, où on a incisé les trois saints Vasile, Grigore et Ioan (fig. 7), et d’un couvercle d’encensoir découvert à Coşna — Floreni, Suceava (fig. 8).
6. Parmi ces témoignages, on compte aussi les tombes ou nécropoles (aussi de caractère chrétien) découvertes à Dăneşti, Arsura et Dumeşti — Vaslui, et Secueni — Roman.
En conclusion, il s’agit d’une interférence de culture spirituelle entre le culte „paien” — traditionnel el le culte chrétien, entre le nouveau et l’ancien, le premier s’imposant modestement, lentement, non pas par des mesures d’état et plus tôt que chez les peuples voisins.
Sur le fondement de ces découvertes on peut apprécier que la Moldavie s’est toujours trouvée dans la sphère d’influence de la civilisation romaino-byzantine et byzantine à cause du voisinage et des rapports économiques qui, implicitement, ont entraîné aussi des rapports d’ordre spirituel.
Le christianisme a contribué, à côté d’autres éléments ethniques, linguistiques, sociaux — économiques, au processus d’unification de la culture matérielle et spirituelle sur le territoire où s’est achevée la formation du peuple et de la langue roumaine.