AUTHOR: V. ANDREI
THE LOWER DANUBE AND THE TOWN OF GALAŢI, IN THE NOTES OF SEVERAL TRAVELERS FROM THE PREVIOUS CENTURY
Danubius, VI-VII, Galaţi, 1972-1973, pp. 99-112.
LE BAS-DANUBE ET LA VILLE DE GALAŢI REFLÉTÉS DANS LES NOTES DES QUELQUES VOYAGEURS FRANÇAIS DU XIX-E SIÈCLE
Résumé
Parmi les voyageurs qui ont parcouru cette région et qui y ont laissé des mémoriaux de voyage, il faut mentionner aussi les époux Adèle et Xavier Hommaire de Hell. De nos jours, ces deux voyageurs sont à tort assez peu connus par notre historiographie. Le mari était un ingénieur doublé d’un savant et sa femme un écrivain plein de sensibilité qui ne manquait pas d’humour et de sens critique. Entre 1840 et 1869, ces deux français ont étudié, à plusieurs reprises, ensemble et séparément, la Moldavie et la région ci-dessus mentionnée. Antérieurement, ils avaient visité la Turquie et la Russie qui leur ont fourni le matériel pour des oeuvres de valeur. Entre 1841 et 1842, X. H. de Hell a été engagé pour des travaux techniques en Moldavie. L’auteur du présent article va publier séparément une étude sur les prospections que cet ingénieur français y a effectuées. En 1846, il est revenu en Moldavie pour un court séjour. De ses notes de voyage on peut retenir ses considérations sur le commerce de la ville de Galaţi, sur les conditions du transport danubien à cette époque, sur les problèmes économiques généraux du Bas-Danube etc.
D’un intérêt tout particulier pour l’évolution des idées sur les problèmes complexes du Delta du Danube, sont ses hypothèses fondées sur des observations personnelles sur la genèse de cette région. De ce point de vue, on peut considérer X. H. de Hell comme un précurseur des études de géographie physique du Bas-Danube. Tout aussi intéressants, pour la valeur artistique et documentaire, sont les dessins exécutés par le peintre Jules Laurens à l’occasion du voyage effectué en Moldavie et dans le Delta du Danube, en 1846. Cet artiste accompagna partout X. H. Hell dans le voyage officiel d’études qu’il fit dans le Proche et MoyenOrient, entre 1846 et 1848. Après la mort de l’ingénieur (1848), sa femme, Adèle, est revenue dans notre pays, entre 1868 et 1869, et passa la plupart de son temps à Galaţi chez son fils, Edouard, journaliste. Ses notes sur cette ville viennent ajouter des nouvelles informations à celles de son mari et à celles de nombreux voyageurs qui y sont passés au XIXe siècle.