AUTHOR: Ion T. DRAGOMIR
ARCHAEOLOGICAL DISCOVERIES REGARDING HUNTING, FISHING AND NATURAL REAPING AT THE ENEOLITHIC COMMUNITIES FROM THE SOUTH OF MOLDAVIA
Danubius, XVI, Galaţi, 1996, pp. 173-186.
TÉMOIGNAGES ARCHÉOLOGIQUES RELATIFS AUX ACTIVITÉS (CHASSE, PÊCHE, CUELLETTE DES FRUITS) DÉVELOPPÉES PAR LES COMMUNAUTÉS ÉNÉOLITIQUES DU SUD DE LA MOLDAVIE
Résumé
La lutte incessante contre les forces de la nature devait inciter l’homme primitif, qui n’arrivait pas à contenter son besoin de survie par la simple cueillette des fruits, à se forger les outils et les armes susceptibles de lui servir. Pour les faire, il disposait du bois, du silex et d’autres pierres, de l’os et de la corne, avant de découvrir les possibilités fournies par le modelage de la glaise et de la terre cuite.
Avec le développement de leurs outils, les populations néolithiques commencent à connaître les bénéfices du mode d’existence sédentaire. Elles apprennent à apprécier l’abri des demeures solidement bâties, les facilités de nourriture assurées par la culture primitive des plantes et de l’élevage – activités fondamentales pour leur subsistance. Bien que, jusqu’à présent, nous ne disposions des analyses sporo-polleniques ou concernant la paléo-faune du site respectif, comme dans le cas de la station de Suceveni, il nous semble que ces résultats peuvent être considérés comme représentatifs pour toutes les stations énéolithiques du sud de la Moldavie. Généralement, nous avons en vue les stations de type Stoicani-Aldeni de
Stoicani, Drăgăneşti-Tecuci, Măstăcani, le lieu dit Gâtul Cămilei, FolteştiRuptura, Băneasa, Smulţi, Umbrăreşti, Tămăşeni, Puricani, Smârdan, Galaţi-Balta Cătuşa, ainsi que les sites cucuténniens de Bereşti – Dealul Bâzanului et Dealul Bulgarului, Pleşa, Puricani, Aldeşti, les lieux dits Între Pâraie et Dealul Boiereasca, Găneşti – Râpa Stejarului, Toflea – Dealul Tănăsoaia etc.
En ce qui concerne les armes, leur variété et leur structure étaient déterminées par les différentes espèces de gibier. Quand il s’agissait de bêtes de grosse taille, les chasseurs énéolithiques utilisaient, sans doute, une certaine stratégie, ainsi que les trappes aménagées auprès des sources d’eau ou sur les sentiers battus lors des traques organisées. Dans le cas du gibier de taille moyenne, ils se servaient d’armes de silex ou autres roches, dont ils fabriquaient des haches et des massues, des lances et des arcs à flèches de silex (l’une de leurs armes de prédilection). Du reste, les arcs et les flèches de petites dimensions mais propulsées à grandes distances étaient également utilisé pour la chasse aux oiseaux.
Une autre source alimentaire devait être la pêche. Bien que cette activité semble avoir été subsidiaire, on la trouve attestée dans presque toutes les stations énéolithiques, qui longent les cours d’eau, grands et moyens – le Danube, le Prut, le Siret – ainsi que les bords des marais et des grands lacs de la Moldavie méridionale. Preuve en est la quantité des restes de poisson, os et écailles (notamment du Silurus Glanis de grande taille), des carapaces de tortue, complétés par le grand nombre d’outils de pêche: harpons et hameçons en corne de cervidé, poids en terre cuite pour les filets de pêche etc.
La cueillette des fruits de la terre et des eaux s’avère elle aussi abondamment illustrée dans toutes les stations énéolithiques. En effet, la plupart de leurs fosses ménagères ont livré des valves d’Unio Sp. et des coquilles de Xelix Pomatia. Quant aux racines succulentes et aux plantes comestibles, leur usage comme nourriture est suggéré par certains outils en corne de cerf, une sorte de grattoirs portant des traces de longue usure.
Il semble que les produits obtenus par la chasse, la pêche et la cueillette étaient distribués, ensuite, à tous les membres de la communauté respective. Sous le rapport de la chronologie absolue, ces activités (chasse, pêche, cueillette) ont du couvrir les cinq siècles compris entre 3800 et 3300 avant Christ. L’énéolithiques représente, sans doute, une période difficile du développement de l’humanité, vu la dureté de la vie que menait l’homme dans un incessant affrontement avec les forces de la nature, les bêtes sauvages et ses congénères ennemis, prêts à incendier et à piller dès que l’occasion se présentait.
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