AUTHOR: Mircea PETRESCU-DÂMBOVIŢA
ARCHAEOLOGICAL RESEARCHES IN MOLDAVIA AND THEIR MAIN RESULTS
Danubius, I, Galaţi, 1967, pp. 5-18.
Abstract
The interest in archaeology dates in Moldavia back to the 17th and 18th centuries, according to the information sent by our chroniclers, Miron Costin and Nicolai Costin and, especially, by Dimitrie Cantemir.
This interest grew in the first half of the 19th century due to Gh. Asachi and George Săulescu, the latter being in fact the herald of archaeological research in Romania, and, mostly, in the second half of the century, due to the excavations carried out by Gr. Buţureanu and N. Beldiceanu at Cucuteni, C. Schuchardt in the south of Moldavia, C. Romstorfer in Suceava, etc.
At the beginning of our century, methodical researches were carried out by H. Schmidt and G. Bersu at Cucuteni in 1909-1910, as well as surveys in Poiana Dacian settlement and Barboşi Roman castellum by V. Pârvan.
After World War I, the archaeological researches were resumed by O. Tafrali and his collaborators who published their discoveries in the magazine “Arta şi Arheologia” (Art and Archaeology).
Until World War II, we notice the prolific activity of N. Moroşan for the Palaeolithic Age and Vl. Dumitrescu, H. Dumitrescu, I. Nestor and R. Vulpe for the Neolithic Age.
Productive researches were also carried out by C. Cihodaru, Gr. Aniţescu and J. Neagu in the field of Daco-Carpic civilisation and by Gh. Ştefan concerning the Roman era in the south of Moldavia.
During the years of popular democracy, archaeological researches intensified in Moldavia, leading to significant results for the ancient and medieval history of this region.
Thus, concerning the ancient history of Moldavia, researches on the primitive commune extended and the excavations revealed numerous traces of this age. Among them, we should mention those at Mitoc, Ripiceni and Ceahlău for the Palaeolithic; Izvoare, Glăvăneştii Vechi, Stoicani, Traian, Hăbăşeşti, Truşeşti, Corlăteni, Cucuteni-Băiceni, Valea Lupului and Tîrpeşti for the Neo-Eneolithic; Folteşti, Holboca and Dolheştii Mari for the period of transition from the Eneolithic to the Bronze Age, Bogdăneşti, Costişa, Gîrbovăţ, Truşeşti and Cavadineşti for the Bronze Age; Stoicani, Bîrseşti and Stînceşti for Hallstatt and Poiana, Poieneşti and Piatra Neamţ for La Tène. The results of these researches made possible the clarification of the issue concerning the appearance, the development and the dissolution of the primitive commune on the territory of Moldavia.
We must highlight as well the results of the excavations carried out in Barboşi Roman castellum and those concerning the Daco-Carpic settlement and necropolises of Văleni, Poieneşti, Pădureni, Scheia, etc., dating back to the 2nd and the 3rd centuries AD.
The following era, corresponding to the beginning of feudalism (271 AD – 10th century AD) is known better and better due the researches carried out in the settlements and necropolises belonging to Sîntana de Mureş-Tscherneakhov, Izvoare, Erbiceni, Truşeti, Miorcani, etc. civilisation, from the end of the 3rd century and the 4th century, during the invasions of the Taifals and the Goths.
The results of the excavations carried out in the settlements of Costişa and Botoşana and in the necropolises of Botoşani and Nichiteni provided valuable information on the continuity of the local population from the end of the 4th century until the 6th century in the historical conditions created by the migrations of the Huns and of other peoples.
Similarly, the researches carried out in Suceava-Şipot, Hlincea, Spinoasa and Dăneşti brought priceless information on the period corresponding to the cohabitation of the locals with the Slavic people and the assimilation of the latter by the native population.
Finally, notable progress was achieved in the field of feudal archaeology, for the researches carried out in the rural settlements of Hlincea, Lunca, Răducăneni and Prodana and in the towns Suceava, Baia, Iaşi, Piatra Neamţ, Vaslui, Bîrlad and Roman, as well as in the fortresses and royal courts of Suceava, Iaşi, Piatra Neamţ and Vaslui.
All these medieval discoveries attest a fairly evolved feudal civilisation on the territory of Moldavia.
LES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES DE MOLDAVIE ET LEURS PRINCIPAUX RÉSULTATS
Résumé
L’intérêt pour l’archéologie date en Moldavie des XVII-ème et XVIII-ème siècles, d’après les informations transmises par nos chroniqueurs Miron Costin et Nicolai Costin et surtout par Dimitrie Cantemir.
Cet intérêt a augmenté durant la première moitié du XlX-ème siècle grâce à Gh. Asachi et George Săulescu, ce dernier étant en fait le précurseur des recherches archéologiques en Roumanie, et surtout dans la deuxième moitié du siècle grâce aux fouilles effectuées par Gr. Buţureanu et N. Beldiceanu à Cucuteni, par C. Schuchardt dans le sud de la Moldavie, par C. Romstorfer à Suceava etc.
Au début de notre siècle, des recherches méthodiques ont été effectuées par H. Schmidt et G. Bersu à Cucuteni, en 1909—1910, de même que des sondages dans l’établissement dace de Poiana et dans le castellum romain de Barboşi par V. Pârvan.
Apres la première guerre mondiale les recherches archéologiques ont été reprises par O. Tafrali et ses collaborateurs, qui ont publié leurs découvertes dans la revue „Arta şi Arheologia”.
Durant la période qui s’écoule jusqu’à la deuxième guerre mondiale, N. Moroşan pour la période paléolithique et Vl. Dumitrescu, H. Dumitrescu, I. Nestor et R. Vulpe pour l’époque néolithique ont développé une féconde activité.
Des recherches fructueuses ont également été effectuées par C. Cihodaru, Gr. Aniţescu et J. Neagu, dans le domaine de la civilisation daco-carpique, et par Gh. Ştefan en ce qui concerne l’époque romaine dans le sud de la Moldavie.
Dans les années du régime de démocratie populaire on a intensifié les recherches archéologiques en Moldavie et on a obtenu des résultats importants pour l’histoire ancienne et médiévale de cette région.
Ainsi, en ce qui concerne l’histoire ancienne de la Moldavie, les recherches concernant la commune primitive ont pris une grande ampleur et les fouilles effectuées ont mis à jour des traces nombreuses de cette époque. Parmi celles-ci il faut mentionner celles de Mitoc, Ripiceni et Ceahlău pour le paléolithique; d’Izvoare, Glăvăneştii Vechi, Stoicani, Traian, Hăbăşeşti, Truşeşti, Corlăteni, Cucuteni-Băiceni, Valea Lupului et Târpeşti pour le neo-enéolithique; de Folteşti, Holboca et Dolheştii Mari pour la période de transition du enéolithique à l’âge du bronze; de Bogdăneşti, Costişa, Gârbovăţ, Truşeşti et Cavadineşti pour l’âge du bronze; de Stoicani, Bârseşti et Stânceşti pour le Hallstatt et de Poiana, Poieneşti et Piatra Neamţ pour le La Tène. Grâce aux résultats obtenus par ces recherches on a pu élucider le problème de l’apparition, du dévelopement et de la dissolution de la commune primitive sur le territoire de la Moldavie.
Il convient aussi de souligner les résultats des fouilles effectuées dans le castellum romain de Barboşi, ainsi que ceux concernant les établissements et les nécropoles daco-carpique de Văleni, Poieneşti, Pădureni, Scheia etc., datant des II-ème et III-ème siècles de notre ère.
L’époque suivante, correspondant au début du féodalisme (271 n.è. — X-ème siècle n.è.) est de mieux en mieux connue par les recherches effectuées dans les établissements et les nécropoles de la civilisation de type de Sântana de Mureş-Tscherneakhov, d’Izvoare, Erbiceni, Truşeşti, Miorcani etc., de la fin du III-ème siècle et du IV-ème siècle, lors des invasions des Taifals et des Gots.
À leur tour les résultats des fouilles effectuées dans les établissements de Costişa et de Botoşana et dans les nécropoles de Botoşani et de Nichiteni ont fourni de précieux renseignements sur la continuité de la population locale de la fin du IV-ème siècle jusqu’au VIème siècle dans les conditions historiques crées par les migrations des Huns et des autres populations entraînées par ceux-ci.
De même, les fouilles entreprises dans les établissements de Suceava-Şipot, Hlincea, Spinoasa et Dăneşti nous ont fourni des précieux renseignements sur la période qui correspond à la cohabitation des autochtones avec les Slaves et à l’assimilation de ces derniers dans la masse de la population autochtone.
Enfin, des sérieux progresses ont été réalisés dans le domaine de l’archéologie féodale, tant pour les fouilles effectuées dans les établissements ruraux de Hlincea, Lunca, Răducăneni et Prodana et dans les villes de Suceava, Baia, Iaşi, Piatra Neamţ, Vaslui, Bârlad et Roman, ainsi que dans les forteresses et les cours princières de Suceava, Iaşi, Piatra Neamţ) et Vaslui.
Toutes ces découvertes médiévales attestent une civilisation féodale assez développée sur le territoire de la Moldavie.