AUTHOR: Ion T. DRAGOMIR
THE THRACIAN KNIGHT OF TIRIGHINA-BĂRBOŞI
Danubius, XVI, Galaţi, 1996, pp. 491-502.
Abstract
Recently, Galaţi History Museum enriched its collections with a valuable ancient marble votive plaque, discovered by chance within the perimeter of a Roman entrenched camp in Tirighina-Bărboşi, representing a war deity.
The high-relief sculptured monument represents the Thracian Knight (Héros, fig. 1). It is in fragmentary state, the right side being damaged almost entirely so that the altar, the tree, the snake and the right leg of the knight are partly broken.
Rectangular in shape, made of imported white marble, the high-relief measures 0.295 x 0.230 x 0.040 m.
In the foreground, there is the impressive figure of the Thracian Knight, on horseback, his face young and handsome. His head is framed by wavy hair and the face marked by expressive details. His is dressed in a short tabard and a chlamys waving like a fan in the back. In the left hand he holds the bridles and in the right a cup, most likely a patera. He is wearing boots.
The strong horse, represented in line with the traditional typology, walks towards the right.
The sculptural field lacks the plastic iconography attributive elements which generally accompany the hunter knight, that is, the spear, the dog and the boar. The main characteristics of this high-relief lead us to the conclusion that the monument is consecrated to the pacifist Thracian Knight (Héros), with no weapons, featuring a chthonian god.
The scenic structure of the deity as well the fineness and minuteness of the glyptic execution allow us to state that, chronologically speaking, the high-relief of Tirighina-Bărboşi belongs to the series of monuments dating back to the Roman era, 2nd and 3rd centuries AD.
The image of the Thracian Knight, conventionally known as Héros the Thracian, Héros the Knight, the Hunter Knight or the Thracian Knight, represents the conception of a myth or of a religious and funerary symbol, with clearly ancient roots, deeply implanted in the mentality of the local Daco-Thracian populations, widely spread in all the eastern areas of the Balkan peninsula, as well as in other provinces of the Roman Empire, as this cult was in practice during the Roman domination.
These clarifications support the fact that this high-relief ranks – artistically, documentarily and scientifically speaking – among the most valuable iconographic pieces of the archaeological repertoire, comprising the ex-voto to this deity, discovered so far in our country, especially north of Danube, downstream of it, in the south of the Moldavia ruled by the Romans.
LE CAVALIER THRACE DE TIRIGHINA — BĂRBOŞI
Résumé
Ces dernières années le musée d’Histoire de Galaţi a enrichi ses collections d’une précieuse tablette votive antique en marbre, découverte par hasard dans le périmètre du camp romain fortifié de Tirighina-Bărboşi et qui représente une divinité guerrière.
Le monument sculpté en haut-relief, figure le Cavalier thrace (Héros, fig. 1). Il est en état fragmentaire, ayant le côté droit presque entièrement abîmé de sorte que l’autel, l’arbre, le serpent et la jambe droite du cavalier sont en partie brisés.
De forme rectangulaire, en marbre blanc d’importation, le haut relief mesure 0,295 x 0,230 x 0,040 m.
Au premier plan de la tablette, il y a la figure importante du Cavalier thrace, à cheval, le visage jeune et beau. La tête encadrée des cheveux bouclés, il a le visage marqué de détails expressifs. Il est vêtu d’une courte tunique et d’une chlamyde qui ondoie par derrière comme un éventail. De la main gauche il tient les brides et de la droite un vase, probablement une patère. Il est chaussé des bottillons.
Le cheval fort, représenté selon la typologie traditionnelle, marche au pas vers la droite.
Il manque du champ sculptural de la tablette les éléments attributifs de la plastique iconographique qui accompagnent d’habitude le cavalier chasseur, notamment la lance, le chien et le sanglier. Les traits essentiels de ce haut-relief mènent à la conclusion que le monument est dédié au Cavalier (Héros) thrace pacifique, sans armes, dans l’hypostase de dieu chtonien.
La structure scénique de la divinité autant que la finesse et la minutie de l’exécution glyptique nous permettent de préciser que, du point de vue chronologique, le haut-relief de Tirighina-Bărboşi se rattache au répertoire des monuments de l’époque romaine des II-ème et III-ème siècles de notre ère.
La figuration du Cavalier thrace, conventionnellement connu sous les noms de Héros thrace, Héros cavalier, Cavalier chasseur, ou Cavalier thrace, représente la conception d’un mythe ou d’un symbole religieux et funéraire à très anciennes racines, profondément implantées dans la mentalité des populations locales thraco-géto-daces, ayant une grande diffusion dans toutes les zones de l’est de la péninsule balkanique ainsi que dans d’autres provinces de l’empire romain, puisque ce culte était à la mode du temps de la domination romaine.
Ces précisions autorisent l’opinion que ce haut-relief compte, du point de vue artistique, documentaire et scientifique, parmi les pièces iconographiques les plus précieuses du répertoire archéologique, comprenant les ex-voto de cette divinité, qui aient été découvertes jusqu’à présent sur le territoire de notre pays notamment au nord du Danube, sur son cours inférieur, dans la zone, sud de la Moldavie gouvernée par les romains.